LES ORFÈVRES DE LILLE, STYLES ET FORMES
(1650 - 1798)
14 Octobre 2007 - 14 janvier 2008

Douai. Musée de la Chartreuse




Porte de tabernacle - Église de la Madeleine (Lille)
Moïse et le serpent d'airain par F.-J. Baudoux - Lille, Palais des Beaux-arts

 

Dès la fin du XVIe siècle, Lille devient le grand centre d'orfèvrerie des Pays-Bas du sud, en concurrence avec Bruges et entretient des relations privilégiées avec Anvers. Rattachée à la France, elle devient le centre de la généralité de la Monnaie. Le nombre de ses orfèvres ne cesse d'augmenter au cours du 18ème siècle, la plaçant au troisième rang en matière d'orfèvrerie pour l'ensemble du royaume après Paris et Strasbourg.
La production, exclusivement religieuse jusqu'au milieu du XVIIe siècle, se tourne ensuite vers les objets domestiques. Elle est dès lors très abondante et souvent de grande qualité. Lille ayant dépendu successivement des Pays-Bas du sud et de la monarchie française, l'histoire des institutions relative à l'exercice du métier d'orfèvre a donc été mouvante et complexe, influant sur le style des œuvres.
Les sources les plus diverses ont permis d'observer l'émergence du métier et de déterminer son importance dans la ville et sa place en Flandre. L'identification de plus de 2000 pièces de forme, sans compter un grand nombre de couverts, démontre l'importance de la production. Elle confirme un style particulier et la contribution des orfèvres à l'art de notre région, trop longtemps méconnue.
L'exposition présentera plus de 300 pièces d'orfèvrerie civile, accompagnées de natures mortes illustrant les arts de la table au XVIIIe siècle et quelques pièces d'archives.